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Nous avons déjà saisi la difficulté de reconstituer l’histoire d’un village qui n’a pas de place visible dans l’Histoire, – avec un grand H -…
Lorsqu’un fait remarquable de l’extérieur est survenu en un lieu dans le passé, des historiens se sont déjà penchés sur tous les documents permettant de le décrire, de l’expliquer et d’en analyser les conséquences. Et il suffit alors de nous reporter à leur travail et de comparer leurs interprétations.
C’est le cas de Vézelay et Avallon, bien sûr, mais aussi des villages des vallées proches, Asquins, Saint Père, Châtel-Censoir…
Rien de tel à Montillot : pas d’événements majeurs, pas de découvertes archéologiques, pas de châtelains prestigieux !
Nous devons donc « aller à la pêche » aux faits divers dans les archives diverses, privées et publiques, civiles et militaires, laïques et ecclésiastiques…
L’une des pistes consiste à « sonder » ces documents dans les périodes marquantes de l’Histoire de France, à la recherche des lignes de rubriques où apparaisse Monteliot,…Montilliot, …ou Montillot, et d’en tirer ce qui peut nous faire connaître nos ancêtres, leur mode de vie, leurs relations avec les divers pouvoirs, et deviner leurs soucis, et quelquefois peut-être, …leurs joies.
La Révolution française est considérée comme un événement majeur dans l’histoire du Monde. Remettant en cause fondamentalement les pouvoirs constitués, elle n’est certainement pas passée inaperçue à Montillot.
Examinons l’un des chapitres, celui des relations du « peuple » et de l’Eglise …
Rappelons les principaux événements de ce début de révolution :
– Août 1788 : le Roi Louis XVI convoque les Etats-Généraux, assemblée des représentants du peuple afin d’en obtenir les ressources financières que ses ministres successifs n’avaient pas pu trouver.
– 5 mai 1789 : dans la salle des Menus-Plaisirs du château de Versailles, s’ouvre la 1ère réunion => 1139 députés, dont 270 pour la noblesse, 291 (dont 208 curés) pour le clergé, et 578 pour le Tiers-Etat (par définition, tout homme qui n’est ni prêtre ni noble, fait partie du « tiers état »).
– Le lendemain, un différend apparaît à l’occasion de la vérification des pouvoirs des députés : les « privilégiés » (noblesse et clergé) veulent que l’on procède « par ordre », alors que les députés du tiers réclament une opération commune, qui préluderait à des délibérations communes et , pour les décisions à prendre, à des votes « par tête » plus avantageux pour eux que le vote « par ordre », systématiquement défavorable.
– Après 5 semaines de désaccord, le 17 Juin, sur motion de l’abbé Sieyès, député de Paris, considérant qu’ils représentent « les 96 centièmes au moins de la Nation », les membres du Tiers se proclament constitués en Assemblée Nationale et décident que tout impôt devra être soumis à leur accord.
– Le Roi tente de résister mais se heurte à la détermination des députés ( c.f. serment du Jeu de Paume, apostrophe de Mirabeau – « volonté du peuple » et « force des baïonnettes » -…) et finit par accepter le 27 Juin l’assemblée unique et le vote par tête. Le 9 Juillet l’Assemblée Nationale prend le nom d’Assemblée Constituante et commence à discuter un programme de réformes. ( Elle devait se dissoudre le 30 Septembre 1791, après avoir établi une Constitution définissant les droits et devoirs respectifs du Roi et des citoyens).
– Emu par des bruits de coup de force militaire, le peuple de Paris se soulève : le 14 Juillet 1789 la forteresse royale de la Bastille, prison d’Etat, est investie par les insurgés. Les 5 et 6 octobre, le peuple parisien marche sur Versailles et contraint le roi à résider à Paris, au château des Tuileries.
– L’Assemblée travaille : dans la nuit du 4 Août, elle abolit tous les privilèges et proclame l’admissibilité de tous à tous les emplois
– le 26 Août elle vote la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » …Mais on n’avait pas encore remédié besoins croissants du trésor. Ce n’était pas nouveau : à la mort de Louis XIV (1715) , les caisses de l’Etat étaient vides . Sous LOUIS XV, en 1739, le ministre ORRY réussit à équilibrer le budget. Mais les dépenses du roi et de la Cour, ainsi qu’un important programme de constructions, aggravent le déficit. Le ministre MACHAULT veut exiger de tous, privilégiés et roturiers, une contribution commune de 1/20 ème des revenus, mais, devant les protestations, il doit renoncer…A la mort de Louis XV, son successeur hérite d’une situation de banqueroute …
– Les ministres successifs de Louis XVI, Turgot, Necker, Calonne, Loménie de Brienne,…ne parviennent pas à imposer les réformes nécessaires et suscitent une franche hostilité des « privilégiés » lorsqu’ils proposent l’égalité devant l’impôt. La participation à la guerre d’indépendance des Etats-Unis, de 1778 à 1783, accroît notablement les dépenses de l’Etat.
Nous sommes en Juillet 1789 ; nos « Constituants » se trouvent confrontés à un grave problème : la dette de l’Etat s’élève à plusieurs milliards de livres . Les rentrées fiscales déjà affaiblies par suite de mauvaises récoltes, sont rendues plus difficiles en ce début de révolution : évasion de capitaux, refus des contribuables…En août, le ministre NECKER lance 2 emprunts, de 30 et 80 millions, mais sans succès ! L’éloquent MIRABEAU, agitant le spectre de la « hideuse banqueroute», fait voter en octobre une « contribution patriotique » d’un quart du revenu par tous les citoyens, ressource d’un million environ, hélas insuffisante…
Certains députés, dont l’évêque TALLEYRAND, reprennent alors une idée déjà émise au 16ème siècle, selon laquelle le clergé est le dépositaire, et non le propriétaire de ses biens, dont une grande partie provient de dons de la masse des fidèles. Or ces propriétés couvrent presque un quart du sol de la France, sont évaluées à 4 milliards et donnent un revenu d’environ 400 millions de livres.
Une décision s’impose …
Le 2 Novembre 1789, l’Assemblée Constituante décrète : « Tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la Nation, à la charge de pourvoir d’une manière convenable aux frais du culte, à l’entretien de ses ministres, au soulagement des pauvres, sous la surveillance et d’après les instructions des provinces ». Ils prennent le nom de « biens nationaux ».
Mais la vente de toutes ces terres ne peut se faire qu’en plusieurs années, et on a un besoin immédiat d’argent . On imagine donc de faire de ces domaines nationaux la garantie d’un papier-monnaie. La loi du 19 décembre 1789 crée les assignats, sortes de bons du Trésor de 1000 livres portant intérêt à 5%. On les achète donc avec la monnaie métallique – or, argent, cuivre -, ayant cours et les sommes correspondantes rentrent immédiatement dans les caisses de l’Etat . Les terres de l’Eglise ne pourront s’acheter qu’avec ces billets, lesquels seront normalement détruits à leur retour dans les mains de l’Etat.
La première émission est de 400 millions de livres et a beaucoup de succès. Malheureusement , la gestion financière de l’Etat ne s’améliorant pas, les guerres entreprises étant coûteuses, on multiplie les émissions, …jusqu’à plus de 45 milliards ; et dès 1796 on doit retirer les assignats, devenus sans valeur !.
Cette opération permet, – sinon d’éteindre la dette publique -, du moins de réaliser un gigantesque et irréversible transfert de propriétés : les milliers de nouveaux propriétaires,- bourgeois et paysans aisés -, deviennent des partisans inconditionnels de la Révolution !
Voyons comment ces opérations se passent à Montillot. Les dossiers correspondants sont classés aux Archives départementales de l’Yonne dans la série Q.
On y trouve les procès- verbaux détaillés des inventaires, des estimations et des adjudications, le tout s’étalant sur une dizaine d’années au moins et présentant une comptabilité rigoureuse.
Les biens « nationalisés » appartiennent sous l’Ancien Régime, soit au Chapitre de Vézelay, soit à la cure de Montillot, soit à la fabrique, – organisme de gestion (entretien de la nef et autres biens rattachés à l’église) composé d’un groupe d’habitants élus .
Les acheteurs des biens nationaux sont soit des bourgeois de la région, soit, souvent regroupés, les paysans et laboureurs du village, nos ancêtres, que nous reconnaîtrons au passage , ainsi que certains lieux-dits du territoire de notre commune …
Extrayons quelques exemples de ces volumineuses liasses.
D’abord des inventaires…
– Inventaire des biens de la cure et de la fabrique de Montilliot – Le 1er Septembre 1790 (réf : Q324). … Inventaire fait « par nous, officiers municipaux de la commune de Montilliot, en présence du procureur syndic », …réunis « dans la maison curialle du dit lieu », … « en exécution des décrets de l’Assemblée Nationale et de l’arrêté du Directoire du District d’Avallon du 27 Juillet dernier » …demandant « l’inventaire des titres, papiers, enseignements attachés au bénéfice de la cure de cette commune, ainsy que de ceux appartenant à la fabrique de ce lieu, ainsy que des ornements, lainges, vazes sacrés et autres effets qui peuvent en dépendre et qui se trouveront, soit dans l’église, soit dans la sacristie ».… « avons trouvé Mr DESAUTELS, prêtre-curé, lequel nous a à l’instant apporté tous les titres et papiers qu’il nous a déclaré avoir en sa possession » ( il en a lui-même rédigé une liste, datée du 22 Novembre 1790)
o « une liasse contenant 6 pièces, 3 en parchemin et 3 en papier, non compris l’enveloppe, qui sont les titres concernant les quartes de seigle, d’avoine et 5 deniers dus par chaque habitan de cette commune au curé, qui sont a la date de l’année 1370, sous la cotte A ».
o « un titre fait en 1687 le 13 septembre par Bonne Guion, veuve Barthélemy Defert, d’un demi arpent de terre, a la charge par le sieur curé de dire une messe basse annuellement » …
o « la fondation par Jaque Joachim et sa femme d’une messe basse la veille ou lendemain de Saint-Laurent moyennant un arpent de terre situé en Rabadoux, finage de Monteliot, par acte du 9 may 1640, reçu par Pernot, notaire à Monteliot » …
o « le 14 mars 1705 fondation pour acquit de deux messes basses par Toussaint Ferrand et sa femme moyennant un journal de terre situé au Buisson Rond »…
o « un acte d’échange d’un demi arpent de terre entre le curé Guillaume Collas et le sieur de la Borde, le 30 may 1712 »…
o « les pièces d’une procédure tenue a la requette du Sieur Brothé, curé, contre messieurs du Chapitre de Vézelay en 1567 »…
o « les pièces d’une procédure tenue et concernant le droit prétendu par le Chappitre de Chatel Censoy de célébrer a Montilliot la messe du jour de Saint Laurent, patron de la paroisse ; sentence du présidial d’Auxerre du 11 janvier 1724 »…
o « un dossier contenant 13 pièces dont 5 en parchemin et 8 en papier concernant la qualité en grain due par messieurs du Chapitre de Vézelay à Mr le curé de Monteliot pour luy tenir lieu de la portion congrue, dans lesquelles pièces sont sentences du bailliage d’Auxerre et arrest du Parlement de Paris confirmatif d’icelles » …
o différentes déclarations faites par les Sieurs Faulquier, Goureau et Desautels du revenu de la ditte cure ;
o un certain nombre de liasses de baux à ferme d’admodiation (= location) de terres, pour exemples :
- du Sieur Faulquier, curé de Monteliot à Jean Trémeau, le 2 Juin 1724 (par Defert, notaire) , à Edme Rétif le 28 Novemnbre 1732, à Etienne Trémeau le 22 Mars 1744…
- du SieurGoureau, curé, de terres de la cure à Morice Savelly pour 9 années le18 mai 1753 (Pillon, notaire à Vézelay)
- par Messire Desautels, de terres de la cure à Marie Gutin le 16 avril 1763 (notaire Defert)…
– Le groupe s’est ensuite « transporté » à l’église paroissiale, et a examiné : dans la sacristie, un petit coffret à double clef, contenant différents documents : la déclaration des biens de la fabrique en 1707, et plusieurs baux …« dans l’armoire, calice, ciboire, vases, chasubles, nappes, ensensoir, chandeliers, bénitiers, … »
– Ensuite, ils sont allés visiter la « chapelle du Vaudonjeon » ; leur procès-verbal nous en donne la description intérieure …. « à l’entrée de laquelle chapelle et au-dessus du portail est une petite niche dans laquelle est une petite cloche garnye de sa corde, un hautelle ( = autel ) sur laquelle s’est trouvé deux nappes, une de toille fine et l’autre commune, une couverte rayée, deux chandeliers en cuivre jaune, quatre en bois, un crucifix, quatre bouquets artificiels garnye de leurs pieds en quarton, un grand tableau représentant la Sainte-Vierge, six petits autres tableaux, a cauté de laquelle et a droite est un petit placard, ouverture d’icelui faitte c’est trouvé un missel avec un grand volume de la vie des Saints, deux burettes, une petite clochette, trois quartons pour mettre sur la ditte autelle au dessus duquel placard est un tableau représentant la Sainte-Vierge, autour de la meme chapelle sont placés six grands cadres en papier représentant différents saints, a cauté duquel autel est une croix en cuivre dont le pied est en bois…Dans une petite sacristye est placé une table sur laquelle est une chasuble garnye, une haube garnye de son a…et cordons, trois purificateurs, un corporal, une nappe, qui sont tous les ornements et lainge que nous avons trouvé appartenant a laditte chapelle… » Signé …Dauthereau, Porcheron, Defert fils, procureur syndic, et Villenaut, maire ; Brisdoux, secrétaire-greffier.
– Inventaire de mobilier par délégué de l’Administration – Les 20 et 21 nivôse An II ( 9 et 10 janvier 1794) – Réf : Q381. Eglise de Montillot .…par Jacques Galette, commissaire délégué par l’administration du district d’Avallon …. « où étant en la maison commune de Montillot, la municipalité consultée » … « je lui ai remis l’arrêté du département de l’Yonne qui supprime toutes les églises du canton de Sensoir sur Yonne à l’exception de celle du chef-lieu de canton » … « requis la municipalité de nommer un de ses membres pour, avec le procureur de la commune m’accompagner à l’église , a l’effet de m’occuper de ma mission qui est d’enlever toutes les matières d’or, d’argent et de cuivre qui se trouveront dans cette église et d’inventorier les autres objets mobiliers qui doivent rester à la commune . » … « avec le citoyen Jean Porcheron, officier municipal et Pierre Degoix, procureur de la Commune »…
o … « un calice, une potence, un ciboire, un soleil dont le pied sert au ciboire, trois boîtes aux huilles, une grande croix de procession, le tout d’argent ; sur le grand hautel, six chandeliers de cuivre, un bénitier, un ensensoir, une navette qui sont des objets en cuivre…en totalité 24 livres et demi »…
o … « de suitte j’ai procédé à l’inventaire des objets mobiliers qui restent à la Commune, savoir 9 chasubles de toutes couleurs garnies de tous leurs ustensilles, en partie mauvaises, six autres pour les hommes et enfants, huit lavabos, quatre corporeaux, sept nappes d’autel tant grandes que petites, une mauvaise armoire, trois mauvais …d’autel » …
o … « le dit jour et an que dessus, sur la déclaration qui m’a été faite par la municipalité de Montilliot qu’il y avait une chapelle au Vauxdonjon qui dépendait de la ditte Commune, je me suis transporté »… « en la ditte chapelle pour inventorier et enlever les objets si après a savoir…2 chandeliers, une croix de procession, un criste, le tout de cuivre…en totalité 12 livres que j’ai enlevés »… « restent à la Commune, deux mauvaises chasubles avec tous ustencilles, un surplus, une aube, un cordon, deux lavabos, deux corporaux sur l’autel, 4 chandeliers de bois, deux vases de fayence surmontés de bouquet »…
Ensuite des estimations…
– Estimation des biens de la cure de Montillot – Le 21 juin 1791 – Réf : Q 17. « Jean Baptiste Hurtebise, citoyen de la Commune de Chatel Censoy et expert nommé par le Directoire du District d’Avalon, pour l’estimation des biens nationaux situés dans le report du canton de Chatel Censoir, en vertu de la soumission faite par le Sieur Grossot de Vercy…. »
o … « – 132 perches de terre au « Champ du Lac », d’un long au sieur St Martin, d’autre à Pierre Carillon, d’un bout à Mr de Vercy, d’autre à Mr de Vilnaux et autres …………………………estimation => 160 # (livres tournois)
o – 33 perches de terre aux Champs Gautier ( tenants et aboutissants : Sr de Vercy, Edme Garnier, chemin de Toucheboeuf)
=> 30 #
o – le tiers de 8 arpents 44 perches de bois que le cidevant Chapitre de Vézelay avait à prendre dans ycelles appelées Magnes Vataires ( t. et a. : bois du Vaulasne, chaume appelée Magne Vataire, Sr Tenaille de Versy)
=> 200 #
o un demi arpent de terre lieudit La Rue Creuze ( M. de Villenaux, chemin de Montillot au Vaudonjon).
=> 72 #
o un arpent de terre « les Sablons » ( Edme Porcheron, Jean Brisdou, chemin de Montillot à Blannay)
=>110 #
o un demi arpent de terre sur la « Bîme au Loup » (du midi aux héritiers Moreaux)
=> 30 #
o un demi arpent de terre « le Pommier viellou » ( Jean Bouchard, héritiers Guttin, Nicolas Colas, chemin de Blannay à Montillot)
=> 33 #
o 33 perches de terre aux Oziers ( Vve Degoix, chemin de Porau – ?- à Montillot)
=> 20 #
o 66 perches de terre au Buisson Ron (Pierre Forgeot, Sr de Versy)
=> 60 #
o un arpent de terre en Rabadoux ( héritiers Guilloux, Sr de la Loge, chemin d’Avalon à Brosses)
=> 100 #
o 33 perches de terre les Riaux M…( Edme porcheron, Jean Brisdou, chemin de Montillot au Bois d’Arcy)
=> 21 #
o un demi arpent de terre au Pré Moreaux (Gutin, Sr de Versy)
=> 45 #
o un arpent de terre en Tournemotte (héritiers St Martin, Gutin, chemin de Tameron à Montillot)
=> 110 #
o un arpent de terre Le Clou ( au levant chemin de Montillot à Vézelay, Edme Porcheron au couchant)
=> 100 #
o un arpent de vigne en Meunerie ( Pierre Forgeot, Sr de la Loge, Chemin de Montillot à Blannay)
=> 280 #
o un demi arpent de vigne en Vaubière ( François Montgeon, héritiers Mercier, Estienne Degoix)
=> 160#
Signé : Badin Hurtebise, expert
– Estimation de Bien national – Le 24 Prairial An VII ( 12 Juin 1799) – Réf : Q 17 –
o Chapelle de Vaudonjon.… « Jean Baptiste Padé, expert …me suis rendu chez le citoyen Tenaille Vaulabelle, commissaire du dit Exécutif près l’Administration municipale du dit canton résidant à Châtel Censoir ……suis allé avec lui, accompagné du citoyen Jaque Etienne Chobert, arpenteur désigné …au Vaudonjon distant de deux lieux… »Après arpentage … « 3 arpents 25 perches de terre en chaume garnis de 80 pieds de noyers de toutes grandeurs, au milieu desquels passe un chemin de charrette du Vaudonjon à Montillot ; et au centre de cette chaume se trouve une chappelle qui a 45 pieds de long, 12 pieds d’auteur sur 25 de large et dont les gros murs ont 2 pieds d’épaisseur ; le dit Bien National tenant à l’est au chemin qui va de Vaudonjon à la métairie du Citoyen Regardin, du midi au dit chemin et à la jonction de celui qui va de Vaudonjon à Montillot ; à l’ouest au même chemin du Vaudonjon à Montillot ; et du Nord en pointe à la jonction du dit chemin de Vaudonjon à Montillot et celui de charrette passant à travers la chaume ; et au delà à des jardins appartenant à différents particuliers et à la terre du Citoyen Regardin… ».
Estimations : « chappelle : 36 F de revenu
=> 720 Francs
3 arpents 25 perches de terre : 35 F de revenu
=> 700 Francs
Total
=> 1420 Francs »
Noter que l’on trouve dans le dossier Réf. Q 243, l’état général des ventes du district, par séance et par canton, et les dates de paiement pour chaque acheteur.
Enfin des adjudications…
Dans l’Yonne, les mises en vente ont débuté en décembre 1790.
– Adjudication définitive . – Le 29 Décembre 1791 – Réf : Q 158 – Biens de la Cure de Montillot. «… au lieu ordinaire des séances du Directoire du District d’Avallon… » Cette vente fait suite aux estimations effectuées le 21 Juin précédent. On retrouve donc les parcelles désignées ci-dessus.
o D’abord les «132 perches de terre au lieudit Champ du Lac » et les « 33 perches au Champ Gauthier ». Estimées respectivement à 160 et 30 livres, elles sont « allouées au Sr Grossot de Vercy pour 630 et 175 livres »…
o Puis le reste de la liste est attribué, de la parcelle sise au lieudit « La Rue Creuse » à celle de « Vaubière », dans l’ordre, aux dénommés : Nicolas mallot, Vildé, Maupin, Etienne Carillon laboureur, Vildé, Veuve Forgeot, Mercier du Vaudonjon, – la parcelle des Riaux est « conservée par le jardin du curé » -, Claude Guttin, Jean Brisdoux et Edme Degois, Vilnot, Mercier, Grossot de Vercy.
– Adjudication définitive . – Le 9 Juin 1791 – Réf : Q 159 – Biens du ci-devant Chapitre de Vézelay. Domaine composé de 76 journaux de terre, un arpent et un quart de pré, appelé « les Corvées du prieuré de Montillot », dont jouissent Pierre Carillon, Pierre Degois et autres, en suite du bail du 17 mai 1787 : offre de 5785 # 17 sols 6 deniers : attribué au Sieur Vildé, notaire à Vézelay, pour 9025 livres.
– Adjudication définitive . – Le 4 pluviose An III (23 Janvier 1795) – Réf : Q 162 Biens de la Fabrique de Montillot.
– Parcelles situées aux lieux dits « Champ Poirier, Cros caillot, Faîte de Saulce, Buisson rond, Champ des Poids, Cosme des Pierres, la Canne, la Rabouillerie, Ruisseau, Crot des Joncs, Buisson Roubard. Adjudicataires : Edme Degois, Antoine Jacques Defert, Lazare et Pierre Carillon, Jean Pernot, Claude Forgeot, Pierre Moreau, Claude Guttin, Edme Degois, Pierre Pernot, Etienne Carillon, François Maigrot.
– Adjudication définitive . – Le 23 Messidor An IV (11 Juillet 1796) – Réf : Q 207 – Biens de la Cure de Montillot (presbytère). « Nous, administrateurs du Département de l’Yonne, pour et au nom de la République Française, et en vertu de la Loi du 28 Ventôse dernier…avons par ces présentes, vendu et délaissé maintenant et pour toujours, ……au citoyen François Maupin, ……la maison presbytériale de la Commune de Monteliot », …comprenant « 4 pièces de plain-pied, une cuisine y attenant, grenier dessus, un bûche, un petit cellier, une virée et deux étables, cour et jardin entourés de murs en pierres sèches, et un demi arpent de terre,……le tout dépendant de la ci-devant cure de Monteliot et appartenant à la République en vertu de la Loi du 6 mai 1791……évalué par procès-verbal d’estimation du 7 du courant, par les citoyens Pierre Châtelard, entrepreneur de bâtiment demeurant à Vezelai, expert nommé par l’acquéreur, et Charles Morel, charpentier à Châtel-Censoir, expert nommé par délibération du Département du 3 du présent mois …… en revenu net à 72 # (livres) ; en capital à 1304 #. » .
– Adjudication définitive . – Le 6 thermidor An VII (24 Juillet 1799) – Réf : Q 223 Biens de la Fabrique de Montillot – la Chapelle du Vaudonjon « une pièce de terre chaume garnie de 80 pieds de noyers, de contenance d’un hectare, 65 ares, 88 centiares ( 3 arpents 25 perches), au milieu de laquelle est un bâtiment, cy devant chapelle, ladite pièce de terre traversée par le chemin de Vaudonjon à Montilliot et située sur ladite commune de Montilliot, tenant du levant au chemin de Vaudonjon à la métairie du Sieur Regardin, du midy audit chemin et à la jonction de celui de Vaudonjon à Montilliot, au couchant au même chemin…, et du Nord en pointe à la jonction du dit chemin… ; provient de la ci devant fabrique et est estimée au revenu annuel de 71 francs, lequel multiplié 8 fois forme une mise à prix de 568 Francs »… … « les enchères seront faites à la chaleur et à l’extinction des feux sur l’objet des mises à prix déterminées par l’article précédent »…… « l’acquéreur devra s’acquitter ainsi qu’il suit :
o 1/12 en numéraire dans les 10 jours :…………………….47 F 33
o 1/12 en obligation payable à l’expiration des 3 mois…… 47 F 33
o 5/6 en 5 autres obligations chacune de 94 F 66, payables de 3 mois en 3 mois, montant ensemble à ……………………………..479 F 34
Total …………………………………………………………………………568 F …… »
« Le 6 Thermidor an VII, à 10 heures du matin, …..au second feu, le prix a été porté par le citoyen Colas à 595 Francs. Le troisième feu s’est éteint sans mise….
….adjugé à Denis Colas, cultivateur, demeurant à Montilliot, pour 595 Francs…
…a déclaré que la dite adjudication est tant pour lui que pour Antoine Mercier, Edme Mercier, Claude Fèvre, fils de Joseph, cultivateurs demeurant au Vaudonjon, et Edme Boy, propriétaire demeurant à Vermenton ».
Noter que l’on trouve dans le dossier Réf. Q 243, l’état général des ventes du district, par séance et par canton, et les dates de paiement pour chaque acheteur.
La constitution civile du clergé
L’Assemblée Constituante, emportée par son élan réformiste a voulu calquer l’organisation de l’Eglise de France sur celle du royaume ; de plus, beaucoup de ses membres étant imprégnés d’idées philosophiques, gallicanes et jansénistes, elle a voulu « libérer » le Clergé de l’autorité du pape, considéré comme « puissance étrangère ».
Le 13 février 1790, les Constituants s’attaquent au clergé régulier : la loi ne reconnaît plus les vœux monastiques perpétuels et supprime les congrégations où les vœux solennels étaient prononcés. Les moines sont incités à démissionner, et recevront une pension ; ceux qui refusent seront regroupés, l’un des buts étant de vendre les monastères – souvent riches -, comme biens nationaux . Les religieuses peuvent être autorisées à rester dans leurs couvents, souvent moins riches …( ceci jusqu’à la dissolution des congrégations féminines, prononcée en août 1792 ).
Le 12 Juillet 1790, une loi définit « la Constitution civile du Clergé » et réorganise complètement le clergé séculier. Le nombre des évêques est ramené de 134 à 83, un par département, selon la nouvelle division administrative adoptée le 15 janvier précédent. Il est créé 10 « arrondissements métropolitains » avec les « évêques métropolitains » qui accorderont la « confirmation canonique » aux évêques diocésains élus …En effet, à tous les niveaux, de la cure à la métropole, les titulaires deviennent des fonctionnaires de L’Etat, élus par le même corps électoral que les députés . Ils toucheront un salaire et leur nombre sera limité et parfaitement défini par la loi . Par exemple, « dans toutes les villes et bourgs qui ne comprendront pas plus de six mille âmes, il n’y aura qu’un seule paroisse ; les autres …seront supprimées… ».
Il n’y aura plus aucun lien hiérarchique avec le pape : « le nouvel évêque ne pourra s’adresser au pape pour en obtenir aucune confirmation ; mais il lui écrira comme au chef visible de l’Eglise universelle, en témoignage de l’unité de foi et de la communion qu’il doit entretenir avec lui » (Art. 19 de la loi).
De plus, les nouveaux élus devront avant leur prise de fonction, « en présence des officiers municipaux…, du peuple et du clergé… », prêter le serment solennel … » d’être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout son pouvoir la constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi » (Art.21 et 38).
Le 27 Novembre, il est décidé que les ecclésiastiques en activité qui refuseront le serment seront considérés comme démissionnaires et passibles de poursuites. Ultérieurement on leur demandera de prêter serment à la République et aux Constitutions successives…
Ces mesures ont choqué beaucoup de prêtres : après avoir contribué à faire la Révolution , ils en sont souvent devenus adversaires… D’autant plus que le pape interdit cette prestation de serment en mars et avril 1791 et que les mesures deviennent de plus en plus coercitives , allant jusqu’à l’expulsion de France et la déportation en Guyane en 1792 !
Résultat : sur l’ensemble du territoire national, moins de 10 évêques prêtent serment et seulement la moitié des prêtres ( il y a d’un côté les « jureurs » ou « assermentés », et de l’autre les « insermentés » ou « réfractaires »)…Des troubles sanglants surviennent en Vendée, en Poitou, en Bretagne…
Dans notre département , le clergé se montre beaucoup plus « constitutionnel ». L’évêque d’Auxerre Champion de Cicé, émigre ; mais le Cardinal Loménie de Brienne, archevêque de Sens et ancien ministre des Finances de Louis XVI, prête serment et accepte le titre d’évêque de l’Yonne.
Quant aux prêtres , le nombre des « jureurs » est nettement supérieur à la moyenne nationale : dans le district d’Auxerre, dès mars 1791, sur 84 curés et 17 vicaires, 79 % ont prononcé le serment pur et simple, 11 en ont modifié le texte, et 4 ont refusé …
Dans le district d’Avallon, le nôtre, 7 seulement sur 70 ont refusé le serment, dont le curé et le vicaire de St Pierre d’Avallon…Les historiens attribuent ce fait, d’une part aux tendances marquées du clergé local vers jansénisme et gallicanisme et d’autre part, à l’influence directe du nouvel évêque de l’Yonne.
Avallon, avec 4300 habitants, n’avait plus droit qu’à une seule paroisse. Le Conseil général de la commune proteste en janvier 1791 et demande le maintien de 2 paroisses, choisissant St Lazare et St Martin . L’administration du département refuse : St Martin ne sera que « succursale » ou oratoire de St Lazare.
Cette décision entraîne la suppression, et quelquefois la destruction ultérieure, des églises des Capucins et des Minimes, de St Pierre, – voisine de St Lazare -, et de St Julien.
En juin, un nouveau curé est élu, mais ce n’est pas le candidat de la municipalité, et les disputes se prolongeront plusieurs mois à l’occasion de l’élection des marguilliers de St Lazare.
Un autre différend important survient au sujet de St Julien : en novembre 1791, un charpentier, chargé de descendre les cloches de cette église désaffectée, – afin qu’elles soient envoyées à l’Hôtel des Monnaies de Paris – , en trouve l’accès interdit par un groupe de femmes sonnant le tocsin…Des hommes se joignent à elles et ni les officiers municipaux, ni les gendarmes à cheval, ni la garde nationale, ne les font céder. Pendant 9 jours, l’église reste occupée ; il faudra des troupes venues d’Auxerre, de Vézelay et de Semur, pour que « force demeure à la loi » ! En février 1792, la Commune d’Avallon achète l’église St Julien et entreprend aussitôt sa démolition, afin d’établir un marché sur son emplacement…
Vézelay est devenu chef-lieu de canton (avec les communes de Asquins, Givry, Blannay, Foissy, Pierre-Perthuis, Fontenay, Domecy-sur-Cure, Tharoiseau – Montillot est rattaché au canton de Châtel- Censoir, qui sera supprimé sous l’Empire) .
Fondé et développé autour d’une abbaye, Vézelay est particulièrement pénalisé par les lois révolutionnaires .
Le Chapitre, organe de gestion des villages de la « poté », – dont Montillot -, est dissous. Ses propriétés deviennent « biens nationaux » ; l’inventaire en est fait en mars 1790. Les chanoines ne prêtent pas serment, mais ils ne sont arrêtés qu’en 1793 ; une pétition des habitants demandant leur libération est repoussée. Dix chanoines sont condamnés à la déportation ; avec une centaine d’autres prêtres, ils passent 2 ans sur deux bateaux au large de Rochefort, le blocage du port par la flotte anglaise empêchant leur transfert en Guyane…La plupart meurent en captivité ; deux de nos chanoines reviendront à Vézelay, plus tard …
Il y avait 2 paroisses à Vézelay , l’une couvrait le « centre-ville » bourgeois, celle de l’église St Pierre, l’autre, St Etienne, les quartiers plus populaires et les hameaux (on peut consulter en mairie de Vézelay les registres paroissiaux de ces 2 paroisses, parfaitement tenus depuis 1590 environ).Par application de la Constitution Civile, ces 2 paroisses sont dissoutes et leurs églises fermées. Seul l’abbé Lecoq, curé de St Etienne, prête serment. Il est nommé curé de la Madeleine, l’église abbatiale devenant église paroissiale.(l’abbé Lecoq joue ensuite un rôle actif dans le mouvement révolutionnaire local, il abjure la religion catholique, fait marteler les sculptures des portails de la Madeleine, se marie en 1793, est arrêté comme jacobin en 1794, acquitté ensuite …)
St Etienne est d’abord utilisée comme grenier à grains, puis vendue en 1797. Le nouveau propriétaire fait abattre le clocher et , de la nef, fait un magasin, …ce qu’elle est restée de nos jours.
St Pierre a conservé son clocher et son horloge, sur demande expresse de la Municipalité en février 1794 ; la nef a été abattue en 1803, pour établir une place de marché…
Et Montillot dans tout cela ?
Des recherches dans les Archives municipales restent à faire, mais on peut affirmer qu’aucun événement grave ne s’est produit : aucun document d’histoire locale ne cite notre village !
Le curé de la paroisse Jacques Anne DESAUTELS, avait succédé à l’Abbé GOUREAU en janvier 1764. Les actes de baptême, mariage et sépulture sont écrits par lui sur les registres paroissiaux jusqu’en octobre 1792 : l’Assemblée Législative ayant confié aux Municipalités le 20 septembre 1792 la tenue de « registres d’état- civil ».
La municipalité de Montillot ?
Le premier maire élu pour 2 ans en janvier ou février 1790, selon la procédure définie par l’Assemblée Constituante, fut Louis Nicolas Marie MULLOT de VILLENAUT, « châtelain » du lieu depuis son mariage en 1771 avec Elizabeth de la BORDE, fille de Bon de la BORDE et de Marie Louise de SAVELLY ; Pierre CARILLON lui succède début 1792, et le maire précédent est désigné comme « officier public » chargé de dresser les actes d’état-civil. Ensuite, selon leur disponibilité, on trouve d’autres rédacteurs des actes : Jean PORCHERON, Antoine Jacques DEFERT, Jean BRISDOUX …
En juillet 1795, on retrouve l’écriture du curé DESAUTELS, se présentant comme « secrétaire-greffier, au deffaut de membre du Conseil Général qui sache écrire ». Il meurt le 18 Août 1796 à Montillot à 78 ans.
Il est évident que , comme la majorité des prêtres de l’Avallonnais, notre curé a prêté serment à la Constitution, ce qui lui a évité toute brimade et lui a permis de vivre avec une pension de l’Etat.
Quel fut son rôle ecclésiastique dans cette période troublée ? Des recherches restent à faire…
ll est probable qu’il a pu continuer à officier jusqu’au début 1794, où l’Administration du district d’Avallon a fait enlever les objets du culte ( voir ci-dessus l’inventaire du 20 nivôse An II) : seule était maintenue « en titre » l’église du chef-lieu de canton, – Châtel-Censoy, devenu « Sensoir sur Yonne »-, les autres églises n’étant que des « succursales » avec un « desservant »
A propos de desservants ….On trouve 2 documents intéressant Montillot .
- L’un aux Archives départementales :…Biens des prêtres reclus, émigrés, déportés ou condamnés – Le 6 frimaire An VII (26 Novembre 1798) – Réf : Q569 –
… « Pierre Larfeuil, Président de l’ Administration municipale du Canton de Châtel- Censoir, avec Edme Convert, agent municipal de la Commune de Montilliot et Bleniou-Maupin, agent de la Commune de Châtel- Censoir faisant les fonctions de commissaire exécutif,….se sont « transportés en la demeure du sieur Breton à Montilliot »… « cy-devant deservant la commune de Montilliot, prêtre condamné à la déportation » ; ils ont trouvé « la maison fermée …les voisins indiquent que le propriétaire est le Sieur Maupin et qu’il devait en avoir la clef … » ; la maison ouverte … « trois petites pièces, une cave et un grenier…tout est déménagé depuis le 2 brumaire dernier, sauf un peu de bois à brûler – un quart de corde – vendu à Jean Bouchard pour 5 francs… ».
Envolé sans laisser de traces !
- … L’autre constitué de quelques lignes des « Recherches sur l’Histoire de Châtel-Censoir » de Emile Pallier, page 148 …
… « les anciens religieux restèrent dans la commune et y prêtèrent serment à la Constitution de l’An III.
…Le curé d’Asnières,Caillat, prête serment le 30 frimaire an IV, ensuite le curé de Brosses, Marizy, puis Claude Tabouillot, desservant de Montillot, ….Edme Convert, Edme Pernot, Jacques Desautels, autres desservants de Montillot…prêtent également serment le 19 floréal An IV… ».
Mystère à éclaicir : on ne voit pas ce que viennent faire les « laïques » Convert et Pernot dans cette liste ! Il faudra chercher dans les archives du personnel ecclésiastique pour en savoir plus sur ces prestations de serments… ainsi que sur le desservant BRETON . Un sujet pour chercheur débutant ?…